Les créations singulières de Dalila Belkacemi interrogent le temps, la mémoire, l’organique et la métamorphose. 
Fascinée par les transformations anodines (enracinement, germination, bourgeonnement, floraison, déclin, usure, érosion, oxydation…), elle les expérimente, telle une alchimiste du quotidien, en élaborant différents protocoles sur tissu, toile et papier, tentant d’extraire de l’ordinaire ce qu’il a d’enchanté.

Sa pratique artistique mêle avec transversalité, mode, art et artisanat. Elle cueille, au gré de ses déambulations, des petits objets oubliés qui sont autant de trésors inattendus et de sources d’inspiration, tente de capturer l’empreinte du temps… Les textiles rouillent, l’usure est sublimée, les vêtements se désagrègent pour ne garder que le souvenir d’un col, d’une ligne de couture et laisser éclore les prémices d’une nouvelle parure.

Ses ennoblissements intrigants questionnent l’entre-deux, l’hybridation, les frontières délicates, passant alors du brut au précieux, du microcosme au territoire.